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C’est un peu comme un aquarium, on regarde flotter certains éléments dans une boîte sans trop savoir pourquoi. Comme une contemplation naïve. Il faut considérer cette installation comme un miroir inversé de notre condition. Notre rapport à l’espace est orthonormé, nous subissons les lois gravitationnelles et autres règles de comportement, tandis que la méduse, elle dérive au gré des courants, ses mouvements sont des contractions,( elle n’a pas la nécessité de se déplacer sauf pour se nourrir). C’est une danseuse classique échouée, pleines de contractions, mais sans posture. C’est son environnement qui l’oblige à bouger, Constituée a 95% d’eau, elle a un rapport presque mimétique à son contexte. Tandis que nous, nous ne faisons que circuler, traverser, il y a toujours une intention derrière un geste. Bouger c’est faire un choix.ou pas.
L’écran ne fait que souligner ce rapport à l’espace. Les voiles de tulles bougent en fonction des ventilateurs pour animer l’image fixe de cette méduse qui erre dans cet espace infini qu’est l’océan. L’eau est un élément qui annule toute gravité, tout rapport de masse, toutes les contraintes associées à un corps.
En tant qu’être humain, nous sommes habitués aux limites, un espace doit être fermé pour nous contenir, les dimensions sont calculées en fonction d’un nombre de personnes l’utilisant et aussi en fonction de son utilité. Que ce soit la chambre, le couloir, la porte tout est là pour nous contenir et finalement nous donner des repères. Le White cube fonctionne de la même manière, Il envisage et nourrit ce qu’il contient, et lui-même est un contenu.
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