jessica moritz - les chutes
Design, Digitalkunst, Mode, Installation, Mischtechnik, Multimedia, Skulptur
Chaque forme est en équilibre. Elle n’est pas faite pour résister au plan du sol ou du mur. C’est une sorte de socle à échelle humaine.
Chaque courbe est comme un passage, un mouvement interrompu, une chute qu’on croit inévitable, mais qui n’arrive jamais.
J’ai choisi 5 corps différents, par leur taille, leur poids et leur morphologie. J’ai voulu explorer leur gravite, leur limite, face a l’espace.
Les projections sur les sculptures permettent d’établir un dialogue entre l’espace - donc l’architecture - la sculpture a laquelle chacune des vidéos correspond, le mouvement et bien sûr le corps.
Rester debout, ne pas bouger, sont Les premiers gestes que le corps doit assimiler. Le déplacement est une fuite, une sorte de trajectoire d’un point A à un point B. Ceci étant admis, essayons d’observer les conséquences et différentes possibilités de cet acte.
Soit, on reste debout jusqu’à la chute, soit on se balance pour supporter les contrepoids divergents du corps et ne pas tomber. Le doute exprimé par le corps est aussi important que le processus d’élaboration.
J’ai essayé de concevoir une pièce à mon échelle, exprimant des potentialités, des certitudes, des doutes et des convictions.
L’espace de monstration doit faire partie de la pièce, il ne fait pas que l’encadrer. C’est le premier contact entre elle et le spectateur, l’ignorer annulerait toute possibilité de dialogue entre ces trois protagonistes .
L’architecture permet d’établir un lien entre la pièce et le spectateur. On peut aussi penser que parfois l’espace, non occupé par une pièce, est aussi important que l’espace qui l’est. J’ai préféré orienter ma réflexion sur les différents dialogues que nous entretenons avec l’espace. J’ai posé de nouvelles questions concernant le mouvement et la circulation a l’intérieur de celui-ci. J’ai tenté de garder une échelle humaine pour les sculptures afin d’établir une proximité avec le regardeur.
Chaque corps exprime un point de vue personnel de sa gravité, de sa dépendance à l’espace. Nous circulons en fonction d un espace donné. Le vacillement explore à partir d un seul point une limite par rapport à notre centre de gravité principal.