“La course”
Du pont dit «Schwarz Bréck» ne restent que les piles, seuls vestiges d'une époque florissante passée. Le rideau est tombé: plus de wagonnets, plus de course en ces lieux pour gagner durement sa vie mais plutôt la course - dans un autre axe, cependant - pour la détente et la santé… L'intervention artistique consiste à rappeler et renforcer l'idée de passage et de course qui a prédominé ici et qui continue de ce faire mais de manière différente puisqu'aujourd'hui, le chemin qui passe entre les piles du pont sert principalement aux promeneurs, aux cyclistes et aux joggeurs. Le rideau bleu tendu de part et d'autre des piles du pont disparu les relie à nouveau, un lien - eng Bréck - avec le passé est reconstitué. L'obstacle visuel ainsi recréé est doté d'un personnage qui court: évocation de l'effort physique et psychique qui jadis caractérisait le dur labeur - et la vie - des mineurs. Le visuel de ces lieux auquel les Schifflangeois étaient habitués a été nettement modifié par la démolition du pont fin années 70 et est aujourd'hui re-«proposé» de manière très différente: un autre matériau, une forte interaction colorée avec l'environnement, une autre histoire… Le personnage stylisé qui court rappelle celui des pictogrammes des sorties de secours employés universellement… la course, toujours et encore, tout, tout de suite et de plus en plus vite… Le rideau n'est pas opaque, il laisse transparaître l'autre côté, «ce qu'il y a derrière»… à chacun d'imaginer son propre «autre côté» et «au-delà»…