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jessica moritz
( France )

Design; Art Digital; Dessin; Mode; Installation; Technique Mixte; Multimédia; Peinture; Sculpture


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jessica moritz

Non loin des discussions du white cube et autres explorations de l’espace pictural, entre l’atelier et le mur du spectateur, on oublie souvent que l’espace de création est lui même le premier écho à la peinture. Quatre murs ne vous diront jamais que vous avez tort. L’espace de création, votre entourage sont finalement les piliers d’une couleur ou de son absence. Après avoir exploré ce champ de vision de manière ordonnée et aussi sans limite , je me suis rapproché du mur, de l’ornement, de son propos. J’ai réalisé que le mur avait encore beaucoup de chose à dire. Même si De loin ces 4 murs peuvent avoir l’air réducteurs, j’ai voulu croire que l’on pouvait y creuser, et que tout pouvait en sortir. Comme si le confinement faisait confire les images. Une surimpression d’imaginaire glissant sur un mur, un souvenir s’étalant sur cette verticalité inévitable pour finalement devenir une représentation. Quelle(s) différence(s) peut on faire entre l’image et la peinture? L’intention? La duplication? La destination? Le pop art a déjà réglé en partie ces questions, les minimalistes aussi, mais le débat est resté ouvert puisqu’il y a toujours des peintres, non? Dans cette recherche je me suis à nouveau intéressée à ces artistes qui ont « provoqué les murs »: Warhol, Tapiès, Robert Morris, et bien d’autres… Dans un premier temps, j’ai erré dans l’atelier, j’ai beaucoup dessiné . J’ai voulu revenir à des bases simples. J’ai repris des motifs géométriques, des motifs floraux, des images simples des icônes, et des souvenirs collectifs. Je n’ai jamais eu comme intention d’être réaliste, ou révolutionnaire. J’ai donc emprunté des papiers peints, exploré les motifs. J’ai d’abord voulu les recopier, mais j’ai compris que la duplication n’apporterait rien. J’ai alors effacer des morceaux, j’ai créé de nouvelles respirations. Je les ai déformés, agrandis, raturés. J’ai vu alors apparaître de nouvelles idées, des formes qui s’échappaient du motif, le faisait passer pour un paysage. Finalement lorsque vous êtes face au mur, si vous avez un premier plan, le mur devient un habillage. Si c’est valable pour une photo, pourquoi ne le serait ce pas pour une peinture? L’espace pictural n’est pas un schéma à respecter scrupuleusement. Nous pouvons construire, détruire, démonter, basculer… Le motif a toujours été un support intéressant puisque la duplication permet d’allier figuration, travail de couleurs, simplification de composition, symétrie. Le dessin se simplifie, on retrouve le trait. le choix des images fait appel aux souvenirs, à la mémoire collective, faire marcher le syndrome de Pavlov et laissez faire.

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