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bze from bzeland
Bze est originaire de la Loire (42), une région industrielle, en crise, rongée par le chômage, la pauvreté et les problèmes qui vont avec. Tour à tour skateur, tagger, jongleur puis metteur en scène au sein de petites compagnies de théâtre de rue, il arpentât la rue, ses murs et ses festivals (Aurillac, Chalon dans la rue... et leurs Off). En parallèle, il suivit une formation Universitaire en Arts du Spectacle Cinéma et en Médiation Culturelle Communication, à l’Université Lumière de Lyon. En 1999, une rencontre avec le photographe Bernard Plossu (Le voyage mexicain, 1979) venu lors d’une conférence, changea la donne. La construction par la route (Brésil, Afrique du nord-ouest et quelques pays d’Europe) s’avéra la solution pour son ouverture au monde et embrasser divers modes de vie. ....
Très tôt le besoin de communication, d’expression s’est avéré plus qu’une nécessité… Un devoir. A la manière d’un ethnologue, il a entrepris sa démarche selon un cursus défini : découvrir, assimiler, être et fusionner avec cette nouvelle génération de déroutants voyageurs, dont les ancêtres furent beatniks … Ce voyage engagé a façonné chez lui un nouveau rapport au monde en même temps qu’il a amené à envisager un projet photographique. Touché par le recueil Tulsa, 1971 de Larry Clark qui dévoile des photos révoltantes de la jeunesse en prise à la violence et la drogue dans les années 1960, l’outil de communication était ciblé : l’image fixe pour ne pas dire la photographie. Elle l’a séduit par cette capacité à enregistrer fidèlement le monde, par sa facilité d’utilisation, son faible coût et pour la solitude face à la réalisation d’un projet, contrairement aux collaborations multiples nécessaires à la réalisation d’un film. «Trash-time… Good-time !». Formé sur ou sous le tas, il travaille sans pied, ni flash, avec de la diapositive 100 iso, photographiant à suivant son instinct. Pour lui, toute son inspiration et sa volonté résident dans son sujet «L’underground contemporain».....
Vivre pour photographier et non pas photographier pour vivre… Vivre sa photographie!....
Cette chasse photographique fut guidée par un intérêt, dès 1989 pour la culture alternative ou plutôt les cultures alternatives… Le hip-hop, sa rue, ses murs-peintures, ses stickers ; le punk, ses squats, ses manifs ; le hippy, ses communautés, ses tipis ; les ravers ; les travellers… Leur nourriture végétarienne, crue, liquide, organique ou chimique, leurs esthétismes, leurs chiens, leurs camions, leurs tatouages et autres mutations corporelles… En bref, la route, la marge et ses gens. Un voyage conforme à ses inspirations profondes. Pénétrer corps et âme dans différents univers, il laisse les possibles ouverts.....
Ce fut le début d’un documentaire photographique retraçant les diverses particularités de cette contre-culture, les esthétismes des milieux underground quels qu’ils soient… ....
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Depuis 1999, il expose des photographies, diffuse des images au travers de flyers, de pochettes de CDs, d’affiches. Il réalise aussi des impressions sur tee-shirts diffusées clandestinement, avec un simple sac en plastique, en guise de stand ou de mallette VRP. C’était aux premiers rayons de soleil en rave-party (clandestines elles aussi),et ces ventes pirates permettaient d’autofinancer le projet. ....
Des installations avec plusieurs machines de diaporamas (Nan Goldin) pouvant durer une nuit entière (1200 images) ont été présentées lors de concerts punk, de trance-party, de free-party et autres squats entre Grenade et Rotterdam, en passant par Lyon, Saint Etienne, Lille, Paris... Donner à voir l’underground à et dans l’underground... Une mise en abyme de la vie alternative.....
Cette période (1999/2006) se caractérise par une démarche photographique in situ, vitale, passionnelle, dense, documentaire, voire sociologique. Une photographie simple, une succession d’instantanés doux et amers. Photographier l’underground, c’est-à-dire le hors norme, le peu commun, le marginal. Une photographie, au final, dont les fondements sont basés sur l’expérience, le voyage et la rencontre humaine. Ce travail révèle une organisation rigoureuse et se présente comme un inventaire esthétisé. Une énumération insistant sur nos différences et démontrant que le tout forme le un, l’union la force, et que l’underground ne meurt pas mais mute.....
Dès lors que l’underground apparaît dans le circuit commercial ordinaire, qu’il passe à la médiatisation de masse, on le nomme : overground. Ainsi la maquette Sans Dénomination Fixe (mise en pages et photographies de bze avec le texte de tomski) est devenu le livre Overground, déroutants voyageurs, paru aux Editions Alternatives en octobre 2006.«600 photographies qui dansent avec une histoire, celle d’équilibristes de la vie qui découvrent peu à peu les joies et les peines des chemins de traverse, de manifs en free party, de squats en communautés, et qui tentent tant bien que mal de se découvrir eux-mêmes.» (tomski)....
Un témoignage photographique d’instants sensibles, sans craindre parfois un propos provocateur qui n’a d’autre but que de rendre visible, d’éveiller la conscience. Ce n’est pas : «d’autres mondes sont possibles» mais «d’autres mondes existent», là, palpables…....
Ces photographies ont également pris la forme d’un court-métrage expérimental monté par Jean-Marie Roignant.....
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Pendant le travail de mise en page d’Overground, toujours dans la quête de plaisir et de liberté, mais aussi de connaissance de l’Homme, de la Femme et de lui-même, il s’est mit à entreprendre une autre photographie sérielle traitant du Nu (Septembre 2005/Décembre 2006).....
Tout d’abord l’usage du casting sauvage, très sauvage : la simple demande dès les premières paroles à un quidam croisé dans la rue, le métro, ou lors d’une soirée, de poser nu, sous leur propre toit ou ailleurs.......
Une photographie mise en scène, humoristique et trash à la fois. Cette série dévoile l’intimité, voile l’identité ! Les visages sont hors-cadre, ou masqués de cagoules (ayant été utilisées pour la première fois lors d’une émission télévisuelle sur France 4 où tomski et bze avaient été invités ; le thème étant les rebelles !). D’autres accessoires de scène, comme une balle de contact ou un fouet apparaissent et dévoilent les outils de jongleur clownesque de bze et cette idée de recyclage, de faire avec ce que l’on a, de re-donner sens et vie à ces objets. Une récupération justifiée par le fait d’avoir peu de moyen, mais aussi comme un NON à la consommation à outrance. Cette série nécessitera encore du recul, avant d’être réellement présentée sous forme de livre et d’exposition. ....
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Depuis quelques mois, il travaille sur deux séries présentées à la manière de A chair, jardin du Luxembourg, Paris, 10th august 1985 de David Hockney. La figure de l’objet s’est partagée en plusieurs axes de vision et dans une approche du cubiste de la composition. Mais, fractionnée selon des pliages multidirectionnels, l’image ne se divise pas. Tout ce qu’elle peut faire, c’est s’objecter, se dégager du fond et se jeter à notre face. Sa résistance à la mise en pièces et sa complicité avec la fragmentation nouent en elle ce qu’il convient de désigner comme une RE-présentation du monde convenu. Une transcription déformée, dans le but de proposer une autre facette de la réalité, de souligner l’omniprésence de son irrationalité, d’affirmer sa subjectivité, et qui en modifie le sens. La nature photographique de ses composantes l’inscrit d’office dans la vérité, mais une vérité toujours partielle. Parce qu’elles sont fragmentées, ses composantes, en effet, mentent par omission. La partialité du cadrage photographique se voit atténuée par l’assemblage de plusieurs images d’un même champ. Parce qu’elle rend compte de la fragmentation dans l’unité, l’image tend vers une vérité qui ne nie pas sa subjectivité.....
L’outil pour ce projet est un reflex numérique et toutes les images présentées sont photos-montées virtuellement. ....
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La première série va à l’inverse de l’ oeuvre overground : la vie de sédentaire urbain, dont les frontières deviennent celles de son habitat et du renfermement sur soi qu’elle provoque. Bze image métaphoriquement le fait de joindre (les deux bouts) et du temps qui peut passer. Il soulève alors les problèmes sociaux - économiques actuels. Il donne à voir des scènes de la vie quotidienne à travers de la préparation du dîner, des objets ménagers ou de boire un verre sur une terrasse vide. Dramatiser ce qui jusqu’alors tenait un rang d’ustensile discret, de banalité de la vie. ....
La deuxième, quand à elle, dévoile la ville de Lyon, déstructurée, reformulée…Une photographie qui fracasse le réel en perspective inversée. De plus, il s’agit de donner un point de vue de cette ville «du bas». La tête dans les nuages... Le ciel vu de la terre!....
Une maquette de livre sur Lyon, La tête dans les nuages de 80 pages a déjà été réalisée.....
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Qu’il s’agisse de ses premiers travaux ou des plus récents la démarche artistique de bze prend naissance au fil de son intimité, laquelle est en interaction avec son travail de création… Comme un cri poussé, une larme versée ou une éjaculation «anartiste» qui prend la forme d’une image photographique.....
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Trash : adjectif invariable et nom masculin (mot anglo-américain signifiant poubelle)....
Familier. Se dit d’une tendance contemporaine à utiliser une forme de mauvais goût agressif, dans le but de provoquer, de choquer.
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Underground : nom masculin (de l’américain underground, souterrain)
Le monde de la contre-culture.
Underground:adjectifinvariable Se dit de spectacles, de films, d’œuvres littéraires, de revues d’avant-garde, réalisés en dehors des circuits commerciaux ordinaires.....
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Site: http://myspace.com/bzeland
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