Née le 25 novembre 1978 à Zhuji dans la province du Zhejiang en Chine, Zhou Cong est la fille unique d’une famille modeste, et a grandit dans le village d’Anhua entre les rizières et les usines textiles. Dès l’âge de trois ans, par la discipline, le travail et les exercices quotidiens de calligraphie, son père s’occupe de son éducation d’une main de fer. Ce dernier ambitionne pour elle une grande carrière nationale, et l’inscrit à tous les stages et compétitions possibles. Elle acquiert très vite une virtuosité qui lui vaut de remporter le championnat junior de Chine (à Shaoxing) alors qu’elle n’a que cinq ans. Elle est également mise en relation avec de grands calligraphes qui lui permettent de développer encore la maîtrise de son art. S’en suivent encore de nombreuses années de compétitions, de prix, d’articles dans la presse et de reportages télévisés. Si elle est encore méconnue en occident, la calligraphie est considérée en Chine comme l’art le plus noble, se plaçant même dans la tradition chinoise devant la peinture traditionnelle. Mais la situation matérielle de la famille devient de plus en plus difficile, la jeune Zhou Cong se voit confiée à sa grand-mère maternelle à Shanghai, dans la province voisine, où un canapé est mis à sa disposition. Conjointement à ses études au lycée, elle fait l’apprentissage de la peinture, puis elle entre l’école des beaux-arts de Shanghai. Les cours de peinture qu’elle donne dans plusieurs établissements de la ville lui permettront de s’émanciper et de payer le loyer de son appartement. En 2002 elle obtient son diplôme de maîtrise en peinture à l’huile, et peux se consacrer pleinement à l’enseignement. Beaucoup de ses amis d’université partent poursuivre des études complémentaires à l’étranger, notamment en Allemagne, au Canada, aux Etats unis, et l’idée de partir la séduit d’autant plus qu’elle correspond parfaitement aux aspirations de son père. Seulement les finances restreignent le choix et c’est ainsi qu’elle jette son dévolu sur la France. C’est en 2004 qu’elle arrive à Brest, car il se trouve là-bas une école (le Centre International d’Etude des Langues) qui forme les étrangers à la langue française. L’adaptation dans son nouveau pays d’adoption se fait sans heurts, si bien que non seulement elle est admise aux beaux arts de Quimper l’année suivante, mais devient en même temps professeur de chinois au C.I.E.L. de Brest. Elle poursuivra ses études artistiques à Quimper jusqu’à la maîtrise. Depuis deux ans Zhou Cong cherche à développer son activité artistique, en participant à des festivals, des expositions et autres évènements lors desquels elle présente ses créations artistiques, essentiellement peinture à l’huile, peinture traditionnelle chinoise et calligraphie. Peu à peu elle s’essai à une synthèse entre les styles purement orientaux et européens. Son travail consiste aussi bien à faire connaître à un public de plus en plus nombreux et curieux la culture chinoise qu’à développer un style plus personnel en s’éloignant de l’académisme. Ainsi il y a deux artistes en elle. L’un qui défend la tradition, l’autre qui tente d’exister indépendamment de ses origines culturelles. L’outil informatique prend une part importante dans son développement promotionnel en lui permettant aussi d’élargir ses horizons en trouvant des acheteurs aux delà des frontières.