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Jürgen EHRE
( France )



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Jürgen EHRE



Jürgen EHRE

Dans la chaleur de l’Afrique Occidentale,
Dans l’étirement de la peau
Sous le crépitement électrique de la paume,
La toile devient pile, accumulatrice d’énergie.
Lieu où le corps en transe
Que distend le souffle
Perd son identité pour se fondre
Dans les containers aux veines d’acier.
Tentative désespérée pour tenter de saisir
La seconde d’éblouissement
Où l’énergie se change en matière,
Où la matière produit la pensée.
Dans l’univers de Jürgen EHRE
Absence et présence cohabitent étroitement.
Le jeu se situe à l’intersection,
Courts-circuits où s’organise la trame.
Nous ne donnons qu’un trajet,
Qu’un parcours possible,
Tressons le fil d’Ariane à travers
Une multitude de lieux, de niveaux,
De glacis ou d’incandescences,
De transparences en transparences,
De transparences en fixation,
Le temps d’une pensée éphémère
Qui se veut dogme, éternité.
Notre magie occidentale est faite
De tam-tams métalliques, gris-gris de l’homme blanc
Qui ausculte les diagrammes, les électrocardiogrammes,
Ecrans, tubes, cathodes,
Regard fixe sur l’indice lumineux qui palpite.
Entre le sorcier et le scientifique
S’établit le lien magique de l’intuition,
Danse en lambeaux, mais qui préfigure
Tant dans le réel qu’à la surface de la toile
L’en deçà de la mutation.
Quand la peinture de Jürgen EHRE cesser-t-elle d’interroger
Pour ne plus se reposer que sur elle-même ?

Alain Pomarede-Ravoir 1975


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