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Abdelaziz Boussoussa
L'artiste est né au Maroc, dans la ville d’Ouazzane, en 1969. Séduit par le dessin, auquel il s’est consacré très tôt, dès les années 90, il aborde le graphite, le pastel et l’aquarelle, avant de s’orienter, d’une façon moderne, à l’acrylique et la peinture à l’huile, à partir de 2004.
Autodidacte, il participe à plusieurs stages de peinture à l’étranger. Son goût pour l’art l’emmène à suivre de près l’activité artistique en enrichissant en continue sa bibliothèque d’ouvrages et magasines d’art spécialisés.
Quoi que « L’art véritable n'a que faire de proclamations et s'accomplit dans le silence. » (Marcel Proust), de nombreuses expositions au Maroc et à l’étranger ont usité son parcours. L’exploration, l’essai de nouvelles possibilités sont, pour lui, des défis permanents. Chaque œuvre est l’occasion d’approfondir ses recherches, bien engagées dans la voie artistique.
Il peint parce que la toile blanche, vierge et immobile le provoque, l’inspire et le pousse aux limites de l’éphémère et de la raison.
Timide face à sa froideur, il se laisse inviter par la spontanéité du geste, l’harmonie de la composition et la gaité des couleurs. Parfois brutal, parfois doux, il s’engage volontiers à la découverte.
Du besoin d’expression qui le presse, coulent, à travers l’ombre, des silhouettes qui, de la fusion, se détachent, de démarquent et prennent forme. Son carnet de croquis respire à l’occasion pour être inlassablement remplis.
Ses inspirations sont diverses. Sensible à la cause humaine, à l’environnement, au vécu et aux souvenirs enfouis, ses créations, selon la discipline employée, les techniques, le médium et le support, se transforment, se chevauchent, se réorganisent et se partagent autour de l’essence de l’être, du dialogue et du désir de partage.
Il existe des personnes, des faits, des lieux, qui agrémentent par l’échange sa démarche artistique. Du figuratif à l’abstrait, au collage, il épouse les vibrations des signes et symboles sélectionnés par sa mémoire.
Les formes humaines, leur juxtaposition, révèlent sa sensibilité au devenir humain, au dialogue et à la tolérance. Souvent à mis chemin des protagonistes, il fait adhérer les figues, les yeux, les pieds et autant de symboles mystiques à son projet artistique.
Convaincu que « L'art est beau quand la main, la tête et le cœur travaillent ensemble. », comme disait John Ruskin, il fait appelle à son cognitif pour guider son inspiration et sa spontanéité.
Il travaille sur des supports variés. Les couleurs se complètent et se renforcent pour traduire des codes spécifiques, des idées trompées par l’habitude et qui, sans cesse, foisonnent, murissent, s’étalent et se démystifient. Les transactions communiquent, se partagent et se livrent à l’admiration du regardeur, tentant de déchiffrer les dimensions, le contexte et le jaillissement de l’acte pictural.
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