Née à Paris, J’ ai ensuite passé mon adolescence à Versailles. Les visites au Château et au parc étaient fréquentes et je vivais dans un monde de beauté et d’ harmonie.
Le beau, la création par la main des hommes des temps passés, ont très vite régit mon univers.
J’ ai pris conscience de la richesse de mon héritage artistique et culturel en tant que française.
Comparée à tant de beautés, les jardins, les statues des parcs, les perspectives si chères à Le Notre, la laideur m’ indisposait.
La vue d’ un mur, vide et blanc me dérangeait. .
Très tôt j’ ai donc pensé à tenter de compenser ces absences en me saisissant de crayons, de papier………. Et surtout de couleurs.
Hélas, cela ne suffisait pas. Sans formation, sans étude, sans plonger dans les secrets et le symbolisme des “”grands”” je me sentais incomplète.
Très vite le besoin d’ apprendre les règles de l’ art s‘ est fait ressentir. J’ ai commencé à suivre des cours du soir à Montparnasse.
Par chance j’ ai été guidée avec bienveillance et intelligence par une professeur dévouée et douée. .
Ces éléments de base me semblant toutefois encore insuffisants, et sur son conseil j’ ai présenté un dossier au concours d’ admission des Beaux Arts de Paris ou j’ ai été admise. Les cours de culture générale se sont révélés très satisfaisants, les travaux pratiques un peu moins.
Mais nous avons constitué un petit groupe de curieux et ensemble avons progressé vers plus de découvertes et d’ enrichissement.
Le Louvre était juste à quelques pas, les bibliothèques et les galeries également.
Le grand monde de la peinture nous a dévoilé une importante partie de ses secrets. Il restait à affirmer sa personnalité en se cherchant un style.
Aucune “”école”” n’ existait plus. Barbizon avait perdu ses artistes, les mouvements eux-mêmes avaient vécu. Plus de Romantiques, plus de néoclassiques, tout est de nouveau à réinventer.
Mais c’ est devenu difficile, car Picasso, le CAC 40 des peintres “”en vogue”” ont tout détruit.
J’ ai donc, seule, suivi un parcours en prenant comme base de départ’ LE REALISME””
Mes premières toiles ont représenté des animaux avec une note quelque peu surréaliste. Ce courant a ensuite été interrompu par mon départ et installation aux USA, ou pour survivre à ce que je considérais comme un “”nouveau monde”” inamical, j’ ai tenté de recréer mon habitat préféré, mon “”Vieux monde“” : Les rues de Paris, ses murs pleins de surprises, des clins d’ oeils….. en trompe l’ œil.
L’art abstrait m’ a prise par surprise sous l’ effet de tourbillons déclenchés par des ouragans , à l’époque, plutôt tendres.
Puis cette vague ayant passé mon envie d’ architecture a repris sa place première, d’ ou ma série “”femmes et architecture””
Un retour en France et la découverte du monde magique de la nature, que j’ ignorais jusques alors, a orienté de nouvelles recherches. J’ ai tenté dès ce moment dégouttée par la chape de l’ angoissant chaos terrestre que les maîtres du monde préparaient pour notre avenir, de retrouver l’ ordre heureux de la nature.
La nature ce sont d’ abord les plantes, qui guidées par des instincts millénaires ont su survivre et prospérer égales à leur nature première dans un milieu hostile: beauté et perfection.
Ce sont aussi les animaux, qui ne gagnent pas tous les jours contre les éléments néfastes et les prédateurs acharnés. NOUS, LES HUMAINS.
C’ est ce courant actuel que je tiens à vous présenter aujourd’hui .
Mes toiles représentent donc le monde animal, dans son élément naturel, avec parfois quelques pointes d’ humour, ou des touches symboliques.
En fait la boucle est bouclée en quelque sorte. J’ ai retrouvé mes racines, le monde féerique des cellules les plus simples qui s’ organisent selon un schéma précis et invariable en dépit de toute manipulation humaine destructrice.
Je rêve actuellement d’ une “”Ecole de la nature”” , saisir et percevoir avec un nouveau sens plus développé, une connaissance spirituelle à la recherche du vrai, fuir les conventions artificielles que crée la société humaine, échapper au monde des humanoïdes que nous sommes devenus.
Enfin… retrouver les valeurs qui ont construit le monde à l’ image de l’ être possiblement parfait que nous devrions être.
Albert Einstein n’ a-t-il pas dit: Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre »
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